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Benji et moi, plage Ban Sabai.

Voici un mois que nous sommes sur les terres Thaïlandaises. Nous partageons avec vous les anecdotes légères de nos journées, les plus belles photos, mais qu’en est-il de l’envers du décor ?

Nous vous avons concocté un concentré de culture thaï : jetez un coup d’oeil derrière le rideau !

(Je vous invite à écouter en même temps une de mes chansons préférées avec mon clip préféré et mon acteur préféré. Beaucoup de « préféré » pour nos lecteurs préférés.)

Le choc culturel !

Le titre est à prendre avec des pincettes humoristiques, bien entendu. Il n’y a rien de choquant en Thaïlande : il n’y a que des coups de théâtre ! On a trouvé ça chouette de vous faire partager les coutumes locales, très différentes de celles de France, car si nous nous y étions habitués, vous, vous n’en savez pas encore la moitié, car on vous a préservé !
Ci-dessous une petite liste non exhaustive des surprises que l’on rencontre en Thaïlande. Pour le meilleur et pour le plus étonnant 🙂

  • Les balayeurs de plage.
    Toute la journée, les balayeurs de plage se relaient pour chouchouter les mètres carré de sable blanc tout autour des îles. Ils amassent les petites algues qui se dessèchent au soleil, les feuilles mortes sur le sol brûlant et les dizaines de coquillages voyageant au gré de l’écume salée.
    Je ne sais pas si c’est typique des plages orientales, mais je n’ai jamais vu de balayeurs de plage en Europe. Peut-être n’ai-je pas assez observé ? Cela dit, c’est la première coutume qui m’a tapé dans l’oeil.

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  • Brûler les preuves, les enterrer, ne plus en parler.
    Une coutume moins rigolote, du moins, qui me fait moins rire : celle d’enterrer les ordures… Eh oui ! Les ordures sont amassées à côté des bars, des maisons, puis emportées dans les montagnes. Elles sont déposées dans le grands trous et sont tout simplement… Enterrées !
    Les déchets naturels (herbes, feuilles mortes, algues, plantes coupées) sont quant à eux brûlés. « Je suis née cendre et je redeviendrai cendre… » Ces feux sont allumés à quelques mètres des habitations. Je trouve que ça sent bon. J’aime bien quand c’est le jour du feu « naturel ». 🙂
  • Les toilettes.
    Ahh, les toilettes ! On est bien loin de notre petit havre de paix du premier hotel ! En quittant notre confort, nous avons eu le plaisir de découvrir les coutumes sanitaires plus qu’originales quand on les regarde avec des yeux d’Européens.
    Il y a d’abord le papier toilette qu’il ne faut pas mettre dans les toilettes… Mais dans une poubelle à côté des toilettes ! On a beaucoup de mal à s’y faire. En fait, on ne s’y fait pas du tout. Mais chut, c’est un secret, car c’est vraiment pas bon pour leur système 🙁
    Ensuite, les chasses d’eau à l’ancienne. Lors de nos premiers jours, nous avons découvert qu’il n’y avait pas de chasse d’eau installée sur nos toilettes. Par contre, il y avait un petit robinet à côté, un grand seau sur le sol et une petite coupelle. Kézako ? Il suffit de remplir le seau complètement, de faire son pipi (dans les toilettes hein, pas dans le seau !!!) et de verser de l’eau à l’aide de la coupelle dans les toilettes. Et hop, voilà le secret d’un pipi tout propre !
  • Les laveries dans lesquels nous devons payer un supplément pour donner une nouvelle fraîcheur aux sous-vêtements féminins. Mesdames, consternez-vous ! Je n’ai toujours pas compris si c’était une histoire d’hygiène ou bien de délicatesse envers le sexe féminin (parce que nous porterions peut-être que de la lingerie si fine et si raffinée qu’elle devrait subir un traitement spécial, soin et amour aux rendez-vous ?) quoi qu’il en soit, je n’ai pas osé demander.
  • Les bars où les boissons sont gratuites pour les femmes… Et les lady-boys !
    Je dois vous avouer que cela me laisse complètement perplexe… Face à l’écriteau « boissons gratuites pour les femmes et les lady-boys », ma première réaction fût la joie intense que j’ai ressenti en pensant à nouveau « hourra, vive l’ouverture d’esprit, et vive les lady-boys ! » mais cette pensée fût très rapidement remplacée par : « héééé !! Mais ça ne rend pas service à la parité homme-femme-lady-boy ! »
    Hé oui, encore une bataille sans fin que je mène dans mon cerveau… Pourquoi ce ne serait pas un peu aux hommes d’avoir des verres gratuits ? Histoire que nous aussi, on puisse vous bourrer la gueule à l’oeil ! Hé, y a pas de raison !
  • Les rouleaux de papier toilette en guise de serviettes en papier, dans les restos’ & les bars.
    Pourquoi s’embêter à utiliser du sopalin (très mauvais pour la peau) quand un bon vieux rouleau de papier toilette fait l’affaire ? Pas très glamour, mais très utile.
    (Les rouleaux de papier toilette sont posés sur la table dans de petites boites en osier. Ils servent beaucoup quand on mange comme un cochon).
    Ps : petite anecdote rigolote à propos du papier toilette. En allant en acheter au supermarché, nous sommes restés hébetés devant le design plus qu’original. (Il en existe d’autres, en version « autres races de chats et chiens »). On ne savait pas trop si le papier toilette était fait pour les humains ou les animaux… Mais on a fini par opter pour le papier toilette « pour gros chat poilu »… Comme vous pouvez le voir ci-dessous :

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  • Les pailles, partout !
    Impossible de commander un soda sans avoir la paille en sus. Avant de nous apporter la canette, le serveur prends le soin de coincer la canette dans l’ouverture. Tu crois pouvoir échapper aux pailles au supermarché ? Que nenni ! Le caissier ou la caissière mettra dans ton sac le nombre exact de paille correspondant au nombre de canettes que tu as acheté.
    Je ne suis pas mécontente de ce réflexe-paille car boire du soda avec une paille protège nos dents, elles jaunissent moins rapidement et sont moins attaquées !
  • Détails de supermarché.
    Tu ne mets pas tes articles dans le sac. Le caissier ou la caissière le fera pour toi. Etrange de ne pas être indépendant face au plastique transparent, mais on s’y fait petit à petit.
    Les thaïs organisent des marchés sur les parkings des supermarchés sans que cela ne choquent qui que ce soit. (On y trouve de la nourriture, des produits de beauté, des vêtements, des accessoires…) & J’ai vérifié ; les boutiques de vêtements sur le parking n’ont absolument rien à voir avec celles du supermarché. C’est donc de la concurrence directe qui ne semble causer de trouble à personne. C’est génial.
  • Les pieds nus.
    Tout le monde pieds nus, tout le temps. C’est extrêmement impoli d’entrer chez quelqu’un avec ses chaussures. On laisse donc nos sandalettes sur le palier de la porte avant de visiter l’habitat de celui qui nous accueille. Avant d’entrer dans un restaurant, dans un bar, dans une boutique, on abandonne également nos chaussures pour profiter de la sensation glacée d’un carrelage ou du béton tout froid sous la plante de nos pieds.
  • Fumer à l’intérieur & autres gourmandises enfumées.
    Dans certaines boutiques, j’ai vu (ou plutôt senti) des thaïs fumer à l’intérieur. En particulier dans les salons de tatouage, ce qui est bien entendu impossible en France.
    Les paquets de cigarette sont très peu chers, le prix avoisine les 2,50 pour un paquet de blondes.
    Tout le monde fume. J’ai toujours trouvé que la France est un pays (très très) fumeur. En soirée, je m’amusais souvent à compter le nombre de personnes qui ne fument pas, et cela égale souvent le chiffre 1, si ce n’est pas 0… En Thaïlande, c’est à peu près pareil. La cigarette au bec est très tendance. Si bien qu’au bar, il est fréquent que le serveur te propose une cigarette après quelques minutes de conversation. Avec un « no worry, free » (ne t’inquiètes pas, c’est gratuit) quand tu dis ‘non’, au cas où tu n’aurais pas compris que c’était gracieusement offert. Les cigarettes ne sont même pas terminées entièrement, elles sont jetées à la moitié pour laisser place à la petite soeur.
    Mais comme je suis toujours à fond dans ce que je fais, j’ai gouté pour vous (humour, humour) une cigarette thaïlandaise. Et ce n’est pas si fort, j’ai été très surprise. On en achèterai presque un paquet, histoire d’être tendance !
  • Les peintures sur le visage.
    La photo n’est pas la mienne. Les thaïlandais arborent sur le visage des peintures qui ont été source de questionnement pour mon cher & tendre et moi-même. Ces peintures s’appellent en fait thanaka. Une pâte jaunâtre (venant à l’origine du Myanmar) est étalée sur le visage des femmes et des enfants. Les hommes se l’étalent parfois sur le visage mais cela reste rare. Cette pâte permet de garder notre visage au frais lors de grandes chaleurs et de se protéger des coups de soleil.
    Cette pâte est faite à partir d’un bois aux vertus inégalables.

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  • La manucure.
    On a vu… Des ongles manucurés, vernis et décorés de petites perles en forme de fleurs sur les doigts élégants… D’un homme ! Et on a adoré.
  • La route
    Vous savez ce que j’ai envie de faire en Thaïlande ? De me téléporter en France, de prendre mon moniteur d’auto-école par le bras, de le téléporter ici avec moi, et de lui dire « alors, il parait que je conduis comme un pied ? Mais vous n’avez rien compris ! C’est mon style thaïlandais ! Regardez plutôt. Je ne regardais pas les feux en France car ici, ils sont tous éteints. Je ne m’arrêtais pas au passage piéton car ici, il n’y en a pas. Et je ne passais pas les vitesse car ici, y a pas de voiture, mais que des scooters ! En me criant dessus comme un tordu pendant des heures dans la voiture, vous m’avez gravé à vie dans la tête à quel point les français n’ont pas de patience. Allé, vous êtes tout pardonné. »
    Pour conduire un scooter, pas besoin de permis. Je ne sais même pas s’il y a un âge légal, car je vois souvent des conductrices en uniforme scolaire.
    Tous les feux sont éteints. Je crois qu’ils se sont laissés mourir à petit feu (jeu de mot, merci) puisque personne ne leur prêtait attention. C’est triste, mais c’est ainsi.
    Ici, il n’y a pas de priorité. Tout se joue dans le regard. Si tu paraît sûr(e) de toi, on te laisse passer. Si t’hésites, tu peux attendre. Tu peux attendre longtemps.
    La petite cerise sur le gâteau : ON ROULE A GAUCHE ! Ca fait vriller le cerveau les trois premiers jours mais maintenant, sachez qu’on ne se souvient même plus à quoi ressemble une circulation routière européenne (ni même une voiture, en fait).
    Bon évidemment il y a les petits bonus, ça c’est quand tu es un vrai pro : conduire ton scoot avec un bébé sous le bras, ou avec ton gamin de 3 ans derrière ou devant toi qui se tient même pas à toi (ni même au scooter), la cigarette au bec à 50 km/h, le téléphone dans les virages et dans les descentes à 45 degrés…
  • La cuisine.
    J’ai souvent vu les thaïlandaises cuisiner au bord des routes en tailleur, sur leur table, pieds nus. Je trouve ces scènes de vie magnifiques mais je n’ose pas encore les prendre en photo.
    Aussi, j’ai vu les coulisses d’un restaurant dans lequel on coupe la viande avec de gros couteau à viande par terre sur une bâche. Je pense que c’est le secret d’une viande tendre.
    Par contre… Vous savez, je vous avais dit que j’étais sevrée de mon addiction au sucre… J’ai bien peur qu’on ait découvert le pot aux roses hier… La cuisine thaï est blindée de sucre ! Même les plats salés sont sucrés. Quand la cuisinière te fait ton PadThai, elle verse une soucoupe de sucre dans tes pâtes de riz… Bon ben, c’était bien essayé quand même… Je me sèvrerai un autre coup…
  • Les sodas.
    Au secours, je veux des sodas avec le même goût qu’en France ! Snif snif. Ici, seul le Sprite m’est fidèle…
  • Maisons et resto sans murs.
    A mon avis, il n’y a pas de claustrophobes ici. Il n’y a pas de murs dans 90% des restos’, des bars, des huttes. Il y a quatre poteaux (ou plus), un sol en bois à 50cm des graviers et un toit pour protéger de l’ombre.
    Il y a également des petites huttes de 5m carré dans lesquels il y a une télé, un hamac et généralement, un gros bébé avec sa maman. Elles s’apparentent plus à des « habitations ».
  • Il n’y a pas de vol ici.
    Dans les huttes, où il y a TV, hamac et bibelots, linge étendu, nourriture et gros bébé, il n’y a pas de mur pour protéger d’éventuel vol. Dans les restaurants non plus. Si bien que les tables ne sont pas cadenassées, les coussins de sol sont seulement empilés les uns sur les autres et la caisse n’est pas débarrassée de ses bibelots. Tu peux laisser des vêtements, des chaussures, des coussins dehors la nuit sans surveillance et tu peux être certain(e) de les retrouver le lendemain.
  • Pas de limites de terrain.
    Ici, personne ne se barricade derrière un mur en pierre ou un grillage sans fin. Les terrains ne semblent pas avoir de limite et il faut parfois passer par des habitations pour accéder aux rues que tu souhaites visiter. C’est comme si rien ne t’appartenait vraiment. Il est normal de retrouver sur la terrasse de ton bungalow des Thaïs venu squatter pour regarder un film sur leur téléphone. Ils partent tout simplement lorsque tu reprends possession de ton habitat.
  • Pas de table ni de chaises.
    Hourra ! Moi qui ait horreur des tables hautes et des chaises, je suis conquise ici. Enfin des espaces aérés et légers ! Faîtes place aux coussins de sol, au gros poufs et aux tables basses dans les restos et les bars. Je me sens chez moi 🙂
  • Les chiens errants.
    Ici, il y a des chiens partout, partout, partout. Ils se grattent tout le temps et dorment à côté de toi sur la plage. Ils te poursuivent en aboyant quand tu es en scooter ! (Ca fait peur). Certains sont adorables, d’autres sont teigneux. En règle générale, il vaut mieux attendre qu’ils te fassent le premier câlin.
    Il y a des chats partout, partout, partout aussi. Ca, j’adore. Ils ont l’air sauvageons mais comme je suis un chou minou, je sais leur parler, moi. Alors souvent, en un clin d’oeil on se comprend, et le chaton tout maigrichon vient profiter de mes câlinoux. Et je ne suis étrangement pas allergiques à ces touffes de poil thaïlandaises.
    En écrivant tout ça, un creux terrible dans mon bidon s’est formé : je crois que mon chat me manque terriblement.

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Ce que l’on aime…

Sylvain aime…
* Les digital nomades. Les personnes qui, comme nous, voyagent en travaillant sur internet. On en a rencontré beaucoup.
* La nature. L’horizon… Le couché de soleil est devenu un véritable rituel pour l’homme des bois. Si j’ai le malheur de regarder ailleurs, j’ai le droit à un gentil sermon. ♥
* Les petits déjeuners, où, je cite : « on mange comme des rois et on paie comme des pauvres ».
* Le scooter. C’est devenu un vrai accro ! Il m’emmène partout avec une dextérité à en couper le souffle. Quel bonheur de se faire livrer partout ! En un coup de fil, mon chauffeur personnel vient me chercher et m’amène à ma prochaine destination.

Minou aime…
* La nature. Les plantes sont belles et ici, c’est vert partout. J’aime aussi les chats errants, même ceux qui ont des puces.
* Les marchés partout. De la vie, bon sang ! Des saveurs, des odeurs, des couleurs et des tissus partout.
* L’odeur de la lessive et les mamans d’un jour. J’ai confié quelques fois mon linge à des thaïlandaises adorables. Je les appelle mes mamans d’un jour car elles sont douces et aimantes, elles mettent de la lessive qui sent trop bon et elles plient tes habits mieux que toi-même.
* Quand les jardiniers chantent. Ici, tout le monde chante, et trop bien en plus ! Les jardiniers chantent en travaillant et c’est un de mes moments préférés de la journée.
* On est chez soi partout. Hier, nous avons mangé sur une petite hutte où il n’y avait qu’une seule chef cuistot pour une foule de fêtards affamés. La pauvre ne se rappelait même plus des plats qu’il fallait qu’elle prépare ni combien on lui devait. Certains d’entre nous l’avons naturellement aidé. On s’improvise serveur, on s’essaie aux commandes, et on rentre dans la cuisine pour y déposer les assiettes vides.
* Les salons de tatouage. Hier, 09 janvier 2016, je me suis fait tatouée en Thaïlande ! Je suis tellement heureuse et accro que j’ai repris un rendez-vous la semaine prochaine pour que le monsieur puisse continuer à gribouiller mon corps. Plus de détails dans un article que je vais concocter très bientôt !

Allé, salut !

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