Voici quelques photos et récit de notre périple en Indonésie – du 3 mars au 15/17 mars 🙂

Le 03 mars, nous sommes arrivés à Bali, l’île des Dieux vivement conseillé par Guillaume. On est tout de suite frappés par la beauté et les couleurs des rues. Tout est très aquatique, beaucoup de poissons en bronze immenses et de statues de Dieux hindous ornent l’île (Bali est la seule région hindoue en Indonésie. Le reste du pays est musulman). Tout est démesurément grand : de la décoration à la gentillesse des habitants. Nous sommes accueillis à bras ouvert, couverts de sourires et de regards bienveillants. On ressent la forte influence des surfeurs ici. Les magasins Quicksilver, Volcom, Obey, DC se bousculent et les australiens se baladent près des côtes avec leurs planches sous le bras. Il fait très chaud, c’est très lourd, très humide. Je rêve de la pluie et deux jours après notre arrivée, mon voeu est exhaussé : un orage assourdissant gronde et une pluie torrentielle nettoie les pavés de Bali.

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Le premier jour, nous récupérons de notre vol. Enfin, JE récupère ! Sylvain, lui, travaille déjà. Je m’installe dans le lit et tombe de fatigue. Je crois que si je pouvais dormir 24 heures d’affilées, je le ferait bien volontiers, mais il est temps de se nourrir ! La cuisine est excellente ici, le chicken satay est pour nous la crème de la crème. Miam miam, que c’est bon de reprendre des forces !

Ci-dessous un plat de nouilles délicieux, après notre aventure à coeur perdu dans la jungle commerciale de Bali pour trouver une tente. Nous en aurons besoin pour camper au dessus de la montagne au festival !

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Nous profitons de Bali pour nous reposer, nous ressourcer, profiter, mais également pour planifier les semaines à venir. En route pour Bali, nous avions eu une escale à Singapour, et j’ai tout de suite senti que je devais découvrir cette Suisse asiatique. Comme Sylvain n’est pas spécialement motivé pour Singapour, je décide d’y aller seule – et planifie mon aventure dans les moindres détails. Du côté de Sylvain, c’est plus détendu. Peut-être Hong Kong, peut-être un peu plus longtemps à Bali, et peut-être qu’on verra… Ce qui est certain, c’est que le 23 mars, nous nous retrouverons à Bangkok, ville que je suis pressée de visiter.

Pendant les quelques jours à Bali, nous profitons de la bonne connexion internet pour rattraper notre retard au travail et pour appeler nos pôpas et mômans. Et que ça fait du bien d’entendre des voix familières ! Je reste évidemment 3 heures (mininmum !) avec ma mam’s au téléphone, mais mon papa et moi, on est moins bavards à l’oral (disons que notre passion commune est l’écriture, alors les mails pour nous, c’est la révolution !). En résumant mon voyage et mes ressentis, je me rends compte à quel point j’ai été secouée par les montagnes russes des derniers mois. Cela me permet de faire le point, de comprendre où j’en suis, et de stopper un peu le temps. La course est folle ces derniers jours !

Quand j’ai entendu Sylvain au téléphone avec sa maman, je n’ai pas hésité à squatter un peu le combiné. Je suis venue juste à temps pour butiner les petits « coucou Chloé, prends soin de toi, fais attention à toi, ne sors pas trop tard le soir, couvre-toi bien ! » avant de rire comme un petit lutin malicieux et heureux, puis laisser le temps de parole à Sylvain. Nihihihi. J’ai aussi squatté le téléphone quand Sylvain était avec son papa (ben ouais quoi, y a pas de raison que je ne puisse pas m’incruster, non ?). Bien sûr, comme je me suis fait taquiner par François la moitié du temps, les deux rigolaient bien, et j’ai abandonné mon squat aux bouts de quelques minutes pour laisser les deux complices entre eux. Mais je m’en fiche, le papa de Sylvain a dit que je faisais de jolies photos, d’abord. Enfin, laissez-moi résumer la scène.
-Les photos sont très belles !
-Ha, merci, enfin quelqu’un qui aime mon style ! Quand j’étais ado, mes parents me disaient ‘ben Chloé, tes photos sont toutes de travers, fais un effort !’, alors, contente que ça vous plaise !
-Ah ben ça, oui, elles sont de travers, mais… disons que… ça donne un style… *rire général*
Bon là j’avoue que j’étais obligée de rire aussi. N’empêche qu’à chaque fois que je prends des photos penchées, je me dis que j’ai la classe maintenant !

Enfin bref… Ca m’a fait beaucoup de bien d’entendre toutes ces voix familières, de rire avec chacun d’entre vous, et il me tarde de retrouver une bonne connexion à Bangkok pour pouvoir refaire un appel, et surtout pour appeler ma petite mamie, car ça fait longtemps que je ne l’ai pas eu au tel ! Ici, la connexion est bonne, mais rappelez-vous, JE SUIS A SINGAPOUR ICI. Donc, pas le droit de parler dans les chambres, pas le droit de ronfler (mais oui, pas le droit de ronfler). Donc pour les appels téléphoniques, on repassera… (J’ai besoin d’une connexion internet pour appeler, je ne peux donc pas le faire dans la rue).

Le 12 mars, nous nous sommes envolés pour Sulawesi – Palu. Sur le chemin, tout l’avion a pu profiter du magnifique arc-en-ciel dans les airs ! (Il y n’est présent que sur la première photo, ne cherchez pas sur les deux dernières… Je préfère prévenir, sinon bonjour le ‘trouvez Charlie’ sans fin…)

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En arrivant sur le sol de Sulawesi (et même déjà dans l’avion), tout le monde nous prend en photo, tout le monde nous sourit, tout le monde vient nous parler. C’est très rigolo ! On se sent un peu dans la peau de rock stars au milieu des paparazzis. Et nous aussi, on a fait nos paparazzis !

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Totale Eclipse Festival

En arrivant à Palu, nous allons directement au festival. Nous retrouvons immédiatement des amis aussi. Avec Tatsu, Romi et une petite fille, nous construisons un jardin japonais éphémère.

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Le soleil est super agressif ici. En deux secondes, on devient noirs / rouge écrevisse (ça dépend de ta peau, disons que je suis plutôt du type crustacé et Sylvain est plutôt du type magnifique peau nacrée…) Pour la première fois de ma vie, mon nez et mes épaules pèlent. (C’est toujours le cas). Voici des photos, pour vous montrer à quel point nos pifs étaient rouge, et aussi, pour vous présenter nos amis :

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On danse toujours sous les yeux ébahis des locaux de Palu. C’est un peu déstabilisant au début d’être entourés de plus de photographes amateurs que de danseurs. Cela a d’ailleurs marqué beaucoup de monde. J’entendais parler de cela au moins dix fois par jour, les réactions étaient toutes différentes. Certains se prêtaient au jeu (à faire les stars devant les appareils, à vouloir être pris en photo 30 fois par jour), d’autres pas du tout (ils râlaient car ils se faisaient stopper en chemin toutes les 5 minutes pour une photo, étaient déçus car ils se sentaient comme des singes dans un zoo). C’est vrai que cette manie de la photo est omniprésente et qu’on ne peut y échapper. 24/24h, clic clic, clic clic. ‘Photo photo ? Selfie Selfie ?’ Au réveil, au coucher, les paparazzis sont à tous les coins de rue. Attention, il vaut mieux être sous son meilleur jour tout le temps ! Même dans la tente, on ne peut y échapper. (J’ai surpris un groupe de garçons en train de m’observer tranquillement alors que je pensais être loin des regards dans la tente. J’étais en train de changer de vêtements, alors, trois questions se posent : depuis combien de temps sont-ils là ? Ont-ils osé prendre des photos ? Voient-ils vraiment bien à travers la moustiquaire ?)
Pour moi, la photomania représentait tout simplement le mélange de culture à la sauce moderne. La photo étant un des moyens de communication et d’expression les plus utilisés ces derniers temps, cela ne m’a pas choqué que notre visite se retrouve dans les portables et les tablettes de ceux qui nous accueillent. Cependant, cela ne m’a pas transformé non plus : je suis toujours aussi mal à l’aise devant un objectif. Atrocement mal à l’aise. Mais j’ai pris sur moi et je n’ai jamais refusé de photo pendant le festival, (bien que le fait de me savoir sur tous les portables ne m’enchantait pas), car je trouvais notre mélange de culture très beau. Mais le dernier jour du festival, je me suis accordé une petite pause loin des regards et des caméras à la plage avec les copains.

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Palmes chaussées, masques et tubas ajustés, nous partons à la découverte des fonds marins les plus extraordinaires que l’on a vu de notre vie ! (Même des plongeurs habitués étaient d’accords sur le fait que ce sport était le plus beau qu’ils aient jamais vu).
J’ai un souvenir très précis d’une séance de petite plongée dans le sud de la France (lors d’une visite chez Raymonde, coucou Raymonde si tu me lis !) : c’était sans aucun doute le monde le plus coloré et stupéfiant que j’aie vu jusqu’ici. Il garde la place numéro 1 dans ma mémoire, suivi de très très près par cette virée à Sulawesi. Ouahou ! Je nage au milieu des petits Némo, je vole au dessus des étoiles de mer bleue et j’évite les serpents de mer. Je veux être un poisson !

Ps : même sur la plage, on n’échappe pas aux photos. Une dame (complètement vêtue) m’a demandé si elle pouvait se prendre en photo avec moi (en bikini) au bord de la mer, mais là, j’ai refusé. Je veux bien quand je suis habillée, même si mon style est ‘dévêtu’ pour les standards de Palu, mais en maillot de bain, ça devenait un peu trop quand même. Et mon intimité, alors ? 🙂

L’Eclipse

Je vous ai gardé le meilleur pour la fin : l’Eclipse ! Nous avons assisté à une éclipse totale le 9 mars à 9 heures du matin. Juste après le set d’un de mes DJ préféré (que j’ai pris en photo toute timide. Je suis inspirée par les paparazzis !)
Cette éclipse m’a bouleversée, complètement. J’ai pleuré toutes les larmes de mon corps avant, pendant et après l’éclipse. Devant une telle puissance, difficile de se sentir fort. On est si rikikis, rien que des petites fourmis, bien que toutes tellement toutes importantes. Je prends conscience de beaucoup de choses, des souvenirs remontent à la surface, mes projets se bousculent et s’emmêlent. Un sentiment de reconnaissance m’envahi et fait déborder mon vase à émotions. J’ai vraiment besoin de temps pour moi, pour moi toute seule. Mais j’ai encore 3 jours à tenir au milieu de toute cette foule ! Quelle sacrée épreuve. Un soir, j’ai craqué et appelé Rémi, un ami de Besançon, exactement 2 minutes. Il m’a dit plein de bêtises et m’a rappelé mon chez moi. « Ben, t’as une toute petite voix… Hé, tu veux que je chante pour toi ? » Ca m’a fait du bien de me rappeler que mes amis zinzins m’attendent quelque part dans le monde. J’ai aussi envoyé un petit message à Julie, comme une bouteille à la mer, et ses mots réconfortants on pansé mon coeur tout serré. Ouff !

** Instant Météo-Astro par Minouchka **

J’ai appris plus tard que cette éclipse était très spéciale au niveau des énergies. Comme toute les éclipses, elle annonce un changement, la fin de quelque chose. Sauf que celle-ci est reliée à l’axe lunaire du sud, autrement dit, à notre passé et à ses souvenirs ! S’ajoutent à cela les influences des planètes Jupiter et Saturne. Jupiter nous influence et nous pousse à nous sentir en sécurité et accepté dans une communauté, tandis que Saturne nous dit d’aller voir ailleurs si on y est plus heureux ! Alors, on est, comment dire… Un peu… Dispersés, perdus, et malheureux. Ce qui peut résulter de cette éclipse chez les personnes sensibles aux énergies cosmiques sont : la sensation de ne pas être à sa place, l’impression que nos projets sont impossibles à réaliser / ne nous correspondent plus du tout, un manque / un vide lorsque l’on pense à notre futur, un poids trop fort de solitude, etc… Ces sentiments désagréables devraient perdurer jusqu’à fin avril, mais vont être très vite transformé en bonne soupe quand Chiron va s’en mêler : l’ami Chiron va nous pousser à nous ré-organiser dans le chaos, à nous réajuster, à nous retrouver. Nous avons changés, nos projets aussi. Il faut accepter d’être en période de flottement et donner le meilleur de nous-même dans ce qui nous fait le plus plaisir ! Notre créativité sera au goût du jour (poussée par Vénus) et nous sortira de notre torpeur. Il est temps d’accepter de couper les ponts avec les casseroles du passé et de se débarrasser de notre vieille peau qui mue !

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Mon dj préféré quelques minutes avant l’éclipse totale :

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Le monde plongé dans le noir pendant l’éclipse. Je ne sais pas pourquoi les photos sont floues. Ce n’est pas en rapport avec mon talent artistique incomparable… Je crois que les énergies cosmiques ont brouillé celles de mon téléphone… (Elles ont bon dos les énergies cosmiques avec moi, hein).

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Quelques photos…

Camping du festival :

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Quelques heures avant notre avion pour le retour à Bali, et les au-revoirs aux copains japonais, ukrainiens et coréens !

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Et en exclus, une photo du dernier soir à Bali de Sylvain en solo, passé avec des amis japonais : il est heureux comme tout, même sans sa petite femme, et ça fait plaisir à voir !

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De mon côté, tout va bien aussi. Je profite du girly-time dans mon dortoir pour filles, de la sonnerie des réveils de mes colocs qui retentissent toutes les 10 minutes de 6h du matin jusqu’à 9h (et je comprends. La veille, on a toujours espoir de se lever tôt pour faire des visites, mais finalement, se lever à 9h, c’est mieux, car ça nous laisse pile le temps de nous préparer avant que les magasins ouvrent). Par contre, je suis un peu un alien quand j’ai en face de moi des séances de maquillage de deux heures ou des essayages d’ensembles sans fin, mais ça me fait toujours autant de bien d’être entourée de mes semblables pour récupérer de mes émotions fortes.

A bientôt pour de nouvelles aventures, et Sylvain, n’hésites pas à écrire sur tes aventures aussi ! Je pense que ça intéresse tout le monde de savoir comment tu survis dans 2 mètres carrés sans lit, sans internet et en mangeant végétarien ! Mouhhahaha ! Le retour des graines dans un bol et du vide informatique, ça te rappelle pas un peu l’Inde ? 😉 T’inquiètes, on va se donner rendez-vous dans un Mactrash à Bangkok pour nos retrouvailles, tu peux compter sur moi !

Nouvelles photos de l’éclipse, reçues aujourd’hui et prises par un meilleur photographe que moi hihi (Probablement un photographe INSENSIBLES AUX ENERGIES COSMIQUES, OUAIS !) :

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Et puis… Un petit Sylvain avec son copain indonésien !

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